Bien sûr, nous sommes bien placées pour témoigner du retour de nos maris, nos
fiancés à l’époque. Je vais vous donner un aper- çu de ce qui s’est passé pour moi et je pense que beaucoup d’entre vous s’y reconnaîtront.
Jacques est parti, à 20 ans, directement en Algé- rie en septembre 1959 à Batna dans les Aurès. Il a eu une courte permission de 10 jours en 1960 et il est rentré en novembre 1961. Pendant la durée de son « service militaire » je lui ai écrit tous les jours. Nous nous connaissions depuis toujours puisque nous habitions le même quartier, fréquentions le même groupe scolaire. Il était apprécié par ses co- pains, c’était un gars gentil, sérieux.