Allocution du Président de la République François Hollande le samedi 19 mars 2016 devant le mémorial National des anciens combattants d’Algérie lors de la cérémonie nationale du 54e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie

Mesdames, Messieurs les ministres,
Madame la maire de Paris,
Mesdames, Messieurs les parlementaires et élus,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les présidents d’associations,
Mesdames et Messieurs,

Il y a cinquante-quatre ans aujourd’hui, le cessez-le-feu était proclamé en Algérie en application des accords d’Evian. Après huit années d’une guerre douloureuse, les peuples français et algérien allaient chacun s’engager dans un nouvel avenir, dans de nouvelles frontières, dans de nouveaux rapports de part et d’autre de la Méditerranée.
Le 6 décembre 2012, j’ai promulgué comme président de la République la loi qui proclame le 19 mars « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». Et je tenais aujourd’hui à donner une traduction à cette loi.
Le 19 mars est une date de l’Histoire, elle marque l’aboutissement d’un processus long et difficile de négociations pour sortir d’une guerre de décolonisation qui fut aussi une guerre civile. La signature des accords d’Evian fut une promesse de paix mais elle portait aussi en elle, et nous en sommes tous conscients, les violences et les drames des mois qui ont suivi. Le 19 mars 1962, ce n’était pas encore la paix, c’était le début de la sortie de la guerre dont l’Histoire nous apprend qu’elle est bien souvent la source de violence, ce qui fut tragiquement le cas en Algérie avec des représailles, des vengeances, des attentats et des massacres.

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